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La Marseillaise, 30 Mai 2015

16.06.15

La Marseillaise 30 mai 2015.jpg

 

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BSC News, 25 mai 2015

07.06.15

JOSÉ LUÍS PEIXOTO: UNE MAGNIFIQUE ODE A LA FIGURE DU PÈRE

 

Par Nicolas Vidal

 

José Luis Peixoto est devenu indéniablement l'une des grandes voix littéraires du Portugal. L’auteur a commencé comme journaliste et critique littéraire, parallèlement à une écriture poétique soutenue pour laquelle il a remporté plusieurs prix à l’aube de l’an 2000 et a connu un succès retentissant en 2001 avec son recueil A Criança em Ruinas. Puis ce fut une suite ininterrompue de parutions littéraires - romans et pièces de théâtre - jusqu’à la parution de La mort du père, écrit entre 1996 et 1997 puis publié en France en 2013 par les Editions Grasset.

José Luis Peixoto entretient un lien très fort avec ses racines et son rapport à la figure paternelle. C’est d’ailleurs le cas dans plusieurs de ses ouvrages tant l’auteur portugais reste très attaché à cette thématique.La mort du père est un petit objet littéraire d’une puissance incroyable, cristallisant le réceptacle d'une maîtrise littéraire de haut vol. Le narrateur revient dans la maison familiale après la mort de son père. Voilà le temps du souvenir et de l’absence où la terre d’origine est désormais «cruelle», où le père n’est plus, tout autant que ce qu’il représentait. En réalité, c’est un chant littéraire qui porte les louanges du père et de la dramaturgie de l’absence. Le fils revient sur les derniers instants de son géniteur à l'heure où la pudeur de ce dernier tente de minimiser son imminente disparition « Tu t’éloignais par les couloirs chargés de gris et d’éclairage morne, tu t’éloignais : alors, la sensation terrible que tu ne reviendrais jamais. » La mort du Père étudie avec talent les sentiments les plus durs et l’impuissance face à la mort dans ce rapport au père et ce qu’il induit pour un fils : la perte de repères et la disparition d’une figure qui a construit et qui a transmis « Oui, papa, tu as réussi. Tu as tout réussi. Tu m’as donné ce que j’ai. Tu m’as construit, tu as construit l’espoir dans tout ce que tu touchais».

Au-delà du rapport paternel, ces quelques milliers de mots choisis et agencés avec soin invitent à une formidable réflexion sur le rapport que nous entretenons avec le deuil, la mort et l’absence. Bluffant. La Mort du Père est un formidable chant d’hommage autant qu’il est un recueil poétique merveilleux parce qu’il touche, secoue et remue en vous ce qui se sent sans pouvoir se formuler. Un grand livre qui fera date.

 

 

La mort du père
José Luis Peixoto
Editions Grasset
10 euros - 64 pages

 

mortdupere.jpg

 

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Le Figaro, 2008

15.05.14

LE LIVRE CHAMBOULÉ DES JOURS ET DES HEURES

 

 

Par Astrid de Larminat

 

Voilà un roman qu'on ne peut pas lire les pieds sur terre. Et dans un premier temps, il faut bien l'avouer, cette expérience déstabilisante est presque déplaisante. Si l'on n'avait su que José Luis Peixoto, 34 ans, avait déjà fait la preuve qu'il était un grand écrivain, peut-être aurait-on déclaré forfait au bout de cent pages. On se serait privé d'un rare bonheur, cette sorte d'extase que l'on ressent lorsqu'on touche à une vérité existentielle inaccessible à la raison seule.

 

Rien d'éthéré ni d'abscons pourtant dans ce récit où s'enchaînent des tableaux de famille : des matinées de soleil dans la cuisine, les visages autour de la table, le sourire des enfants, le fameux cimetière de pianos, sorte de « casse » où l'on puise des pièces pour réparer d'autres pianos. Décors immuables : seuls l'apparition d'un réfrigérateur et d'une TSF marque le temps qui passe.

 

Car c'est de cela qu'il s'agit : du temps qui passe et en même temps ne passe pas. Pour rendre sensible ce paradoxe, Peixoto retrace l'histoire d'une famille sur trois générations. Le grand-père, sa femme, leurs petits-enfants, leurs quatre enfants. L'aïeul relate une partie de l'histoire, allant et venant entre futur et passé : il commence par le récit de sa propre mort, poursuit avec des scènes qui se tiennent trois ans plus tard, quand son fils cadet s'apprête à courir le marathon aux Jeux olympiques de Stockholm. Les va-et-vient s'accélèrent : il évoque sa rencontre, solaire, avec la jolie demoiselle qui est devenue sa femme ; puis le mariage de sa fille aînée, la naissance de cette même fille ; le soir où il a frappé sa femme en rentrant de la taverne…

Les passages, d'une page ou deux, se succèdent, mêlant les temps comme ils sont mêlés en chacun de nous, à rebours de toute chronologie. Soulignant aussi, en accolant des scènes que plusieurs années séparent, l'inconstance des êtres, qui s'aiment à la folie un jour, puis se trompent ou se maltraitent, sans cesser pourtant de s'aimer…

 

Deuxième narrateur du roman, son fils - à moins que ce ne soit son père : les deux se ressemblent étrangement. Fransisco Lazaro va tomber mort d'épuisement au 30e kilomètre du marathon. En courant, il se souvient de son enfance, par fragments, hachés comme sa respiration, s'interrompant au milieu d'une phrase, la reprenant plus loin. Il se remémore un après-midi radieux en famille ; le jour où il éborgne son frère en jouant ; le trousseau de sa grande sœur avec sa soupière en faïence, puis le jour où le mari de sa sœur casse la soupière en faïence dans un accès de rage… Il se rappelle surtout sa jeune femme qui attend leur premier enfant, leur rencontre paisible ; et la pianiste qu'il a connue au même moment, un amour brûlant.

 

En marge de cette histoire chahutée, le cimetière des pianos demeure, « à côté du temps » : c'est là que les jeunes amours trouvent refuge ; c'est là qu'une petite fille parle à son grand-père, celui qui raconte ladite histoire…

 

C'est aussi le lieu emblématique de ce qui se joue entre pères et fils : « Je regardais les pianos morts et songeais aux pièces qui ressuscitaient dans d'autres pianos, et je croyais que toute la vie pouvait être reconstruite de cette façon. Mes fils grandissaient et devenaient des garçons comme je l'avais été il y avait si peu de temps. Le temps passait. Et j'étais certain qu'une part de moi comme les pièces des pianos morts continuaient d'agir en eux. » Un roman de chair et de lumière qui lève un coin de voile sur les mystérieux versets du chapitre 17 de l'Évangile de Jean placés en épigraphe.

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Metro Paris, 26 Septembre 2012

15.05.14

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Télérama, 31 Maio 2006

05.04.14

 

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Psychologies, 2005

18.03.14

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Le figaro, 06 Janeiro 2005

17.03.14

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Télérama, 18 Dezembro 2004

17.03.14

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Monde cruel, 27 Janeiro 2005

17.03.14

 

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Le Monde Diplomatique, Juin 2006

15.02.14

 

L'écriture contre les désastres du monde 

 

Par Marina da Silva

 

 

José Luís Peixoto est né en 1974, avec la « révolution des œillets », à Portalegre, dans le sud du Portugal. Encore méconnu en France – mais même José Saramago a dû attendre l’âge de 76 ans pour jouir de la reconnaissance du prix Nobel et sortir de l’indifférence et de l’ignorance qui pèsent sur la culture portugaise –, Peixoto est une étoile montante en son pays. Son premier roman, Sans un Regard, paru en 2000, lui assure une renommée immédiate, couronnée en 2001 par le prix José-Saramago de la meilleure œuvre de fiction en portugais d’un écrivain de moins de 35 ans, puis le Pen Club et le grand prix de l’association portugaise des auteurs pour le roman et la nouvelle. Un recueil de poèmes, A Criança em Ruínas (« L’enfant dans les ruines »), lui valut également d’être distingué, juste avant cetteMaison dans les ténèbres, parue en 2002 et publiée cette année en français.

 

C’est donc avec un vrai étonnement que l’on rentre dans le monde de cet écrivain à la plume bohème et curieuse, aussi libre que rigoureuse. L’écriture semble ne receler aucun secret pour lui. Il en aime toutes lesformes, toutes les inventions et expérimentations.

 

Que nous raconte ce roman, dont la quatrième de couverture annonce« un monde lugubre, mécanique et brutal » ? Un écrivain, le narrateur, vit reclus dans une maison « plongée un mois par an dans l’obscurité la plus totale », avec sa mère, silencieuse, immergée dans une immense douleur dont on ne connaîtra pas la cause, avec une jeune esclave dévouée, et... une foule de chats. En outre, le narrateur semble flirter avec la folie, vivant avec la femme qu’il aime « à ceci près que cette femme n’existe pas ». Elle est « l’héroïne du roman qu’il est en train d’écrire tout en luttant contre l’obscurité qui, chaque jour, gagne du terrain sur cette maison hors du temps... ».

 

Cousu de fil blanc ? Pas du tout. Cousu de fils de couleur, de teintes de gouache, de matières à sculpter, entremêlant l’ombre et la lumière, la violence, surtout lorsqu’elle est indicible et qu’il faut aller l’exhumer de son oubli et de sa dissimulation. Se confrontant avec la fièvre de l’écriture, ses aspérités, qu’il va chercher jusqu’à la racine. Interrogeant l’amour, son incarnation et sa désincarnation, le basculement entre son absence et sa présence. Questionnant le monde et sa cruauté, l’écriture et ses frontières, là où création et réalité s’estompent.

 

Une maison dans des ténèbres annonciatrices de désastres, mais où, contre la barbarie et l’agonie du monde, l’écrivain demeure dans une posture éthique de résistance et dansl’éblouissement de l’écriture.

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