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Psychologies, 2014

12.01.14

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Fondation la Poste, 2014

12.01.14

Par Élisabeth Miso

 

José Luís Peixoto, La mort du père. 

Traduction du portugais François Rosso.

 

Dès son premier roman Sans un regard, qui lui vaut à 26 ans d’être lauréat du prix Saramago, José Luís Peixoto s’impose comme l’un des écrivains portugais les plus prometteurs. Dans ce texte de jeunesse rédigé entre 1996 et 1997, l’auteur rend un vibrant hommage à son père disparu prématurément. Par un après-midi de printemps au volant de la voiture paternelle, il roule en direction de son village, de la maison de son enfance. « [...] tout semble comme avant. Le silence fluvial, la vie cruelle d’être vide. » Les traces du père sont palpables partout, dans le paysage traversé comme dans l’intimité de la demeure familiale. « Tout ce qui te survit m’assaille. », décrit-il, porté par les mouvements de sa mémoire. Il se revoit au volant de cette même voiture sur ces mêmes chemins quand son père lui apprenait à conduire, il se souvient des moments de parfaite complicité avec lui dans le potager, du bonheur simple des repas en famille. « Tu es resté présent en tout. Superposés à la peine indifférente de ce monde qui feint de continuer, tes mouvements, l’éclipse de tes gestes. Mais rien désormais n’est assez grand pour te contenir. » Dans la chambre parentale il enfile les vêtements de son père et dans le reflet du miroir ce dernier lui apparaît, si net, si incroyablement vivant. La chambre conserve encore l’odeur de la maladie, l’odeur de la souffrance et de l’impuissance des proches. « J’ai passé la nuit seul. Avec toi. Près du silence absolu. Dans le noir qui n’existait pas quand les nuits attendaient des matins de soleil, la vie qui descendait de ton visage, et s’arrêtait, et courait sur nos visages. » Ce père était lumière pour les siens, ce qu’il a transmis ne peut s’effacer, c’est pourquoi José Luís Peixoto s’est juré de ne jamais l’oublier, d’être éternellement reconnaissant à la force de cet amour qui l’a profondément structuré pour la vie. Éd. Grasset, 64 p., 10 €. Élisabeth Miso

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